Si l’usage de partager les frais d’un véhicule pour se rendre à une destination commune n’est pas nouveau, le terme covoiturage apparaît en 1989 avec la révolution « Internet » et l’avènement du téléphone mobile. Il est alors surtout utilisé par les 18-25 ans pour des longs trajets. Aujourd’hui son symbole le plus représentatif est la plate-forme Blablacar qui débute en 2004. Dans son principe le conducteur fixe une destination et un horaire. Il transporte quelques personnes en contrepartie du partage des frais.
Dans le cadre de son Plan de Mobilité, le covoiturage en entreprise représente une carte maîtresse dans les actions que l’entreprise peut engager. Les principales difficultés de mise en place sont de parvenir à une taille critique de trajets domicile-travail sur un même axe, de gérer les offres et demandes en temps réel et de trouver une modèle économique viable (ce qui n’est encore le cas).
Aussi à défaut de proposer une application interne réservée aux seuls salariés dont la mise en place serait impossible, une solution consiste à rejoindre un réseau de covoiturage en entrepirse plus vaste géré par un opérateur privé. Il s’agit alors par exemple de combiner des offres de conducteurs individuels et de salariés de de différentes entreprises.
En Ile de France, IDF Mobilités, l’Autorité Organisatrice de la Mobilité a subventionné une dizaine d’opérateurs de covoiturage pendant un an jusqu’au mois d’octobre 2018 donnant un coup de fouet au nombre de trajets quotidiens avec un pic de 2500 trajets.
D’autres Régions, comme la Région Normandie, se lance dans des expérimentations sur le covoiturage. Le principal enjeu étant de proposer soit la gratuité soit une participation modique (1€) du passager pour séduire les utilisateurs.
Aujourd’hui, l’équilibre économique des opérateurs est précaire. La rémunération de l’opérateur pour la mise en relation, les frais versés aux conducteurs ne s’équilibrent pas avec une participation des passagers (généralement 0.10 Euros/km). Ce déséquilibre n’est pas soutenable à long terme par les opérateurs privés et l’avenir semble être l’intégration du covoiturage en entreprise dans la palette générale du transport collectif comme le sont les transporteurs privés qui exploitent des lignes de bus.